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Les cris des rues


Les rues sont quotidiennement animées par les cris et chants typiquement marseillais des marchands ambulants.

Pour les escargots, la marchande promène sa marmite pleine d'eau (aigo) et de sel (sau) tout en chantant :

a l'aigo sau les limacons, y en a des gros et des pitchouns.

Autre modulation pour : li pettora a a…bo de Garda  a  a…nne.

Un cri allongé : l'estrassaï aï.. aï.. aï.. re, pour la collecte des estrasses et ravans et aussi pour Vi   i   i   trier…. vi…i…i…trier.




L'estamaïre s'accompagne en frappant sur poêles et casseroles.

L'acheteur de peaux de lapins jette haut et clair ses peï…peï…peï…

Le dimanche matin passe la marchande d'épingles : les petitones…les petitones… (et les grossetones alors, lui répondent les enfants).

On entend aussi : 2 sous le melon à la taste…2 sous… Ré  é…parateur de porcelaines et de parapluies…ré  é…parateur, Ai…guiseur ai…. guiseur ,Tondeur de chiens.


Les marchands : de farine de châtaignes, de freissibons (sucre d'orge), de pizza, anchoïade et toucaou, d'oublis.

La brousso dou Rove, cri doublé par un son de trompe, annonce les délicieux petits fromages de chèvres transportés depuis l'Estaque dans des cornets en métal.

Se fait aussi entendre la poissonnière remontant du port, son panier sur la tête : peï de roquo…sardino vivo…

Le jeudi, les enfants attendent avec impatience la trompe qui annonce l'arrivée d'Alfred avec son triporteur et ses cornets de glace, ou encore le marchand de chichourles, ou de suce-miel et nougats d'Allauch.




Le charbonnier Morbelli parcourt le quartier avec sa charrette tout comme les laitiers Colombero et Delchini.

Sont livrés aussi "à l'oustau" : pain, œufs, viande…

Tous les matins, des pains de glace enveloppés dans de la toile de jute. sont déposés sur les seuils de ceux qui possèdent une glacière.

(D'après les souvenirs de Marcelle Peri-Dellepiane et Louis Dellepiane).

Le nettoiement


Les ordures ménagères sont ramassées dans des couffins, puis transportées par des tombereaux tirés par 1 ou 2 chevaux.


Pour les quartiers Sud, les chevaux sont regroupés à la ferme du nettoiement, rue Perlet.

 


Ils sont remplacés en 1921 par des camions automobiles de triple contenance.