1939-1943 PDF Imprimer
La Guerre de 39-45
 

 

Dans les locaux d'habitation : coller les carreaux, obturer les fissures et les cheminées, constituer une petite réserve d'eau et d'aliments dans des récipients à l'abri de toute contamination, prévoir aussi une petite réserve de médicaments d'urgence.

Au moment de l'alerte, se munir d'un masque, fermer les compteurs d'eau, de gaz et d'électricité, fermer portes et fenêtres, éteindre les foyers allumés, se munir de lampes électriques avec verre bleu et allumettes.

 


Le Ministère de la Défense et de la Guerre diffuse une notice des mesures à prendre en cas d'alerte dès 1938. Mais dès la 1° alerte, le 1° juin 1940, les agents de la Défense Passive ont des difficultés pour repousser les curieux vers les abris.

 


La sirène du 303 Corniche, rappel traumatisant de la guerre, n'a pas cessé de retentir depuis la Libération jusqu'à l'an 2000 (contrôle technique chaque 1° mercredi à midi).

 

Le sifflet d'André Pépé retentit souvent les soirs d'été, vallon de la Baudille, rappelant à l'ordre quelque riverain ne fermant pas ses persiennes (réglementairement couvertes de papier bleu).

Contraintes de guerre décrites avec humour par Henri Verneuil dans Mayrig. "Un service de Défense Passive composé de volontaires du quartier, nous obligeaient à barbouiller nos ampoules électriques en bleu pour atténuer les points lumineux qui, disait-on, signaleraient la ville aux éventuels bombardiers. Nos vitres devaient être protégées par des rubans adhésifs qui se croisaient pour éviter les éclats en cas de bombardements. Un coup de sifflet strident, appuyé d'une amende, imposait l'extinction de toute cigarette, qui, par son bout incandescent, risquait de mettre Marseille en danger de destruction".

 

Les restrictions

 


Suite à la signature de l'armistice, en juillet 1940, la France est divisée en 2 zones : la moitié nord est zone occupée, la moitié sud zone libre. Aux rationnements de février 1940 (plus de chocolat, fermeture des charcuteries, bars et boucheries 2 ou 3 jours par semaine) s'ajoutent désormais les cartes commerciales interzones, les premiers bons "textiles" et les tickets pour chaque catégorie d'aliments.
 

 

Jo Bonavia et Annie Lippi photographiées sur la Canebière en août 1943, reviennent d'un long périple mensuel où alternent trajets en tram et marches à pied depuis Bompard jusqu'à Beaudinard, (à quelques kilomètres d'Aubagne). Chacune ramène dans son sac d'excursion 18 kg de légumes frais achetés directement aux paysans, de quoi améliorer la recette donnée par la Croix-Rouge à cette époque.

"Bouillon aux herbes"

Dans 1 litre d'eau,

60 gr d'oseille, 60 gr de cerfeuil,

60 gr de cresson, 60 gr de laitue.

 Salez le tout.

Nutritif et sain


"De la vie quotidienne, je me souviens du temps des tickets pour tout : le pain, la viande, le beurre, le café, l'huile, les chaussures, les vêtements…et d'un marché libre et parallèle, où on trouvait tout comme avant guerre, à des prix multipliés par les lois de l'offre et de la demande. Les voitures élégantes où le gazogène remplaçait l'essence, s'arrêtaient souvent devant les fermes d'une paysannerie calme et discrète". Henri Verneuil. Mayrig.

Munis d'une autorisation de transport, les fourrages nourrissent encore des vaches dans les laiteries du quartier. Mais les restrictions entraînent les fraudes : ainsi en rinçant ses bidons le laitier "oublie" souvent un peu d'eau. (Mouiller ou écrémer le lait peut entraîner une amende de 300 à 600 frs et 8 jours de prison avec sursis).