1939-1943 PDF Imprimer
La Guerre de 39-45


Les cabanons du Prophète sont aussi réquisitionnés pour des raisons d'ordre militaire, non occupés mais devant rester ouverts après l'évacuation.




Le Service Municipal du Logement créé à cet effet, réquisitionne à son tour les logements vides pour y placer les évacués, à qui on conseille toute fois "Si votre présence n'est pas indispensable à Marseille, quittez volontairement la ville". Un transporteur est mis à leur disposition (au tarif réglementaire).


Des indemnités sont versées aux locataires évacués qui continuent cependant à payer leur loyer s'ils veulent conserver leurs droits, ou aux propriétaires en cas contraire.


Le Service des Réfugiés alloue un bon de transport gratuit et un mobilier sommaire aux Evacués. (lit, armoire, table, chaises, buffet)

Pour toute démarche il faut présenter sa carte d'identité et sa carte d'alimentation.



Sur la Corniche, l'armée allemande protégée par un haut mur et des herses de fil barbelé, guette un éventuel débarquement de nos alliés

Les abris.

Les nombreuses grottes naturelles de la colline offrent de précieux abris pendant les bombardements et surtout les combats de la libération. Dans cette atmosphère lourde, oppressante, empreinte du bruit de la guerre, de claustrophobie et de promiscuité parfois pesante, il y a toujours une petite place pour une anecdote plus légère.

Dans le jardin 7 rue Martin-Brignaudy, une soixantaine de personnes se tassent dans une vaste grotte. Mr Lattore, musicien de son état, ne quitte pas sa maison "Interlude", rue Peyronet, sans son violon ; Lucien Russo se souvient de ces concerts très particuliers dans la grotte de Mme Verdot, faits de valses et fracas de bombes.

Les enfants de l'école Bompard rejoignent la grotte du 137 Bd Bompard en passant par dessus le mur de leur cour. Un jour de l'été 44, Mr Filippi notre inoubliable coiffeur qui fréquente aussi cet abri, se rend compte qu'il a oublié son chien et retourne le chercher ; un soldat allemand posté à l'usine "Panamose" lui jette une grenade qui roule, le chien la poursuit et explose avec elle. Philosophe, le coiffeur raconte l'anecdote et conclut : il vaut mieux que se soit le chien plutôt que moi.

Mme Boullevault a dû cuisiner plusieurs jours dans ces mêmes lieux pendant la libération du quartier.

L'indication ABRI a perduré longtemps sur les murs du 137, puis l'usure du temps ou des travaux de réfection ont amené l'oubli.

 


 

Reste en souvenir ce petit pendentif d'époque conservé comme un porte-bonheur pendant six ans par B. Bonavia, prisonnier de guerre en Allemagne.

 

 

 


Timbre de 1943
"Au profit du Secours national"
Textes et documents photo, composition :
Monique Bonavia-Michelet.
Editeur : Association "La Butte Bompard"
Mars 2001
Avec la participation des familles
Albenois-Brisson, Anzini, Boyer, Coen-Rudloff, Garella, Gras-Leporini, Malafré, Martini.

Le livre "The Hunted Children" de D. A. Lowrie  est parvenu à l'Association
grâce à une chaîne d'amitié :
demandé par J. de Catheu à Mme Anderson veuve de l'ancien consul des USA à Marseille
qui l'a cherché, trouvé et expédié de Floride, il a été ensuite traduit par S. Maurin, professeur d'anglais.
Reproduction même partielle non autorisée sans l'accord des auteurs.