1943-1946 PDF Imprimer
La Guerre de 39-45

Jean Amielh se souvient avoir rencontré par l'intermédiaire de Jeanne Peclet, (de la Réserve) l'aviateur anglais ayant reçu le message en morse annonciateur du bombardement du Frioul. Etait-ce celui du 15 août, opération devant détourner l'attention des Allemands alors que la flotte alliée débarque à St Tropez, ou un des suivants 17, 18, 23, 24, 27 août ?





Le 21 août l'insurrection préparée par la Résistance commence par une grève générale, des barricades s'élèvent aux carrefours afin de piéger les véhicules ennemis . A la Gavelière, les habitants dépavent les rues, utilisent les tombereaux de la ferme du nettoiement pour établir un barrage.

Du 23 au 28 août 1944, Marseille vit les journées terribles de sa libération, le centre d'abord le 23 et 24, puis l'assaut de N D de la Garde le 25, le Bd A Autran le 26. Le 26 août, les batteries allemandes du Frioul sont attaquées en piqué par l'aviation alliée ; le 27 tombent les forts St Jean et St Nicolas et la caserne Audéoud, le 28 enfin, les cloches de ND de la Garde sonnent la libération de toute la ville.


Un rapport du 10° secteur de la Défense Passive relate : le 23 août, les F F I (du groupe Guidicelli) attaquent, rue Chateaubriand, une voiture avec trois soldats allemands qui s'enfuyaient.


En bas du Bd Bompard, un barrage dressé par des jeunes oblige un camion de ravitaillement ennemi à ralentir ; soudain quelqu'un tire sur le véhicule qui prend feu, ses occupants ripostent, tirant sur la population qui fait la queue devant la boulangerie ; les mitrailleuses allemandes postées en haut du boulevard (85) entrent aussitôt en action, tirant sur tout ce qui bouge ; les clients se réfugient dans le grand jardin qui fait face à la boulangerie.




Casque de Défense Passive appartenant à la famille Gras-Leporini

Le 26 août 1944 est la journée la plus meurtrière pour le secteur pris entre l'artillerie allemande sur les hauteurs et le fort St Nicolas, et les troupes des libérateurs qui occupent les jardins. Les occupants de l'Institut des jeunes aveugles de St Victor sont rapatriés à l'œuvre St Louis de Gonzagues, transformée en hôpital ; le poste de commandement de la Défense Passive dirigé par Jean Stromboni (charcutier sur Bompard) et le poste de secours y reçoivent de nombreux blessés. Les morts sont déposés dans la chapelle ; parmi eux, la fille de la concierge de La Gavelière, touchée par un projectile.


Dans un jardin de l'impasse Maturo, toute la population assiste à l'enterrement provisoire d'un tabor marocain tué dans ce secteur.



La Résistance

1 chemin du vallon de l'Oriol, une plaque rappelle le rôle joué par les Francs Tireurs Partisans Français dans la préparation de l'insurrection à Marseille.

Guy Serbat, alias Cayrol, commandant militaire de la 3° subdivision FTPF est envoyé en mission en zone Sud au début de 1944 et trouve refuge chez M et Mme Aguillon, 1 ch du vallon de l'Oriol ou chez M et Mme Barnier, 20 rue Martin Brignaudy. Son rôle : organiser l'insurrection de la ville avant l'arrivée des troupes de libération afin de déstabiliser l'occupant.




La rencontre avec cet homme bouleverse le vie de Lucien Russo, alors âgé de 19 ans ; il abandonne son travail de linotypiste au Petit Marseillais, ses parents, et guide Cayrol dans Marseille jusqu'à la libération ; il s'engage par la suite dans le "Régiment des Jeunes Résistants" appelé La Marseillaise, commandé par Cayrol.