1943-1946 PDF Imprimer
La Guerre de 39-45

Les suites de la guerre

Le quartier n'échappe pas aux scènes pénibles qui suivent la libération un peu partout en France : pour avoir fréquenté des Allemands des femmes sont exhibées, à moitié nues, le crane rasé devant une foule assoiffée de vengeance ; un couple de commerçants enrichis (propriétaires d'une "boite de nuit" fréquentée par l'ennemi), est dénoncé (à qui ?) arrêté et exécuté sommairement (par qui ?) et leur villa pillée (dans leur cave s'entassaient toutes sortes de marchandises).

 

 

 

 

Les Allemands arpentent longtemps encore nos rues ; faits prisonniers, ils sont logés, ironie du sort, dans des baraquements devant le "château La Garde", bd Amédée Autran, au-dessus de la caserne souterraine qu'ils avaient bâtie. Tous les jours, ils empruntent le chemin du vallon de l'Oriol jusqu'à l'usine Rollando où ils travaillent. Devenus inoffensifs, ils suscitent une peur-réflexe chez certains jeunes enfants traumatisés pour de longues années encore par les soldats allemands, le vrombissement d'un avion, le hurlement d'une sirène, la descente dans une cave…

D'autres gamins plus téméraires aiment aller se cacher dans le souterrain du bd A. Autran pour jouer à la guerre. Et puis un jour, il y a la découverte d'une grenade… le jeu imprudent… et c'est l'accident.

 

 

Timbre de 1941
"Au profit des prisonniers de guerre"
 
 
 
Textes et documents photo, composition :
Monique Bonavia-Michelet.


Editeur : Association "La Butte Bompard"
Mars 2001

Avec la participation des familles
Albenois-Brisson, Amielh, Boyer, Chauvin, Couton, Gras-Leporini, Piana, Raffin-Bonnet, Russo, Sorrentino-Revest, Vidil


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