"L'Avant-Garde" Imprimer

Février 2000 N° 7



Carte postale "l'Avant-Garde"
 
En 1897, M de Lachenais prête gracieusement ce local, tout d'abord destiné à une école libre, favorisant ainsi le développement d'un patronage appelé par tous l'œuvre. L'éducation religieuse est l'objectif premier des dirigeants (messes, processions, retraites aux flambeaux, réunions spirituelles, concours de catéchisme…), viennent ensuite la gymnastique et la préparation militaire (topographie, tir…), puis les loisirs (clique, musique instrumentale, chorale, théâtre, cinéma, baignade, foot, excursions, colonies de vacances…)

En 1926, la Sté "le Roucas" devient propriétaire des locaux et le bail stipule le paiement d'un loyer. La réputation du patro permet l'obtention de subventions : 500f du conseil général et 100f du ministre de la Guerre.

En 1945, la Sté l'Avant Garde, regroupe les anciens et a pour but le développement de la jeunesse dans un cadre familial, par l'éducation physique et les sports ainsi que le regroupement des anciens membres en un cercle amical. Aucune femme n'y sera admise comme membre actif. Toute discussion religieuse ou politique est interdite.

Pendant quelques années "le cercle" renoue avec les traditions d'avant guerre, théâtre et pastorale. Les locaux vétustes semblent rajeunis lorsque Mme Dresse y fait entrer un cours de danse ; puis le cercle se referme sur lui-même, refuse la venue de tout groupe autre que les joueurs de boules, a des problèmes financiers…

En 1995, la paroisse St Cassien, sous couvert de la "Sté le Roucas" vend les locaux à des particuliers qui les transforment en deux villas.


La vie religieuse

"L'instruction religieuse joue un grand rôle dans les œuvres de jeunesse et un patronage qui ne lui donne pas la place d'honneur n'atteint pas son véritable but".


Le patronage en fête autour de l'abbé Guérin.






Au patronage N.D. Auxiliatrice, les enfants de 6 à 15 ans se répartissent en cinq sections. Des catéchistes zélées (Mlles Bonnin, Ripert, Morin et Grisard) établissent des classements mensuels avec notes et mentions ; l'année de catéchisme s'achève par une distribution de prix solennelle, sous la présidence de l'évêque avec discours, musique, et palmarès des lauréats.

De plus, toutes les sections rivalisent d'ardeur pour arriver premières au concours diocésain de catéchisme entre patronages (récompensé par un voyage à Rome) ; la bannière est enlevée pour la troisième fois par l'œuvre, en 1926.

Au programme de la 1° division : Apologétique (l'Eucharistie. Erreurs. Preuves. Présence réelle). Catéchisme (Eucharistie. Messe. Communion) Histoire de l'Eglise (Protestantisme. Luther. Calvin. Schisme anglican. Concile de Trente). La Réforme en France (Guerres de religion. Edit de Nantes. Révocation).
2° division : vie de N.S.J.C. Devoir écrit sur l'évangile.
3° division : la vie de N.S.J.C. et catéchisme (sauf les indulgences).
4° division : l'histoire sainte en entier.
5° division : l'histoire sainte jusqu'à Jéricho inclus.


Le calendrier religieux est chargé : cercle d'études (religieuses) pour les grands, catéchisme pour les petits, une fois par mois, exercice de la "Bonne Mort" (?).
En octobre, tous les soirs, exercice du Rosaire. En novembre, le 11, fête religieuse de la St Martin, patron de la France. En mars, exercice du Chemin de Croix.


L'œuvre participe aux manifestations religieuses diocésaines et le portail du 113 bd Bompard (photographié ici en 1990) est souvent franchi par les enfants qui vont en pèlerinage.
    4 février 1926 : pèlerinage à St Victor pour 60 enfants. A la sortie, achat de "navettes" et de cierges verts.
    4 mars 1926 : 75 enfants du patronage passent par le pont transbordeur pour assister à la Messe du Congrès Eucharistique et du Jubilé (qui se tient à la cathédrale) puis assistent à une autre cérémonie à St Victor.

 

 


La cour en 1930 : ML Raffin, Mme Capirossi et Yvonne Capirossi

 

 


La cour en 1990 : Ricard a remplacé la statue de Jeanne d'Arc
 

 

L'Avant-Garde au cœur du quartier

Les habitants de la colline participent nombreux à la vie de "l'œuvre", assistant aux messes et cérémonies religieuses, aux démonstrations de gymnastique (comme sur la photo de 1930), et à tous les spectacles, la plupart des familles n'ayant pas d'autre source de loisirs. La fanfare et les gymnastes animent les rues du quartier.


Pour les grandes fêtes, le patronage mené par la clique va donner l'aubade aux familles généreuses de la paroisse. Ainsi le 10 mai 1925, fête de J d'Arc, un grand défilé parcourt le quartier Bompard. L'harmonie donne l'aubade à la villa Mary Voly, M et Mme Morin offrent gâteaux et boissons aux musiciens et gymnastes.


Régulièrement la chronique "remerciements" du bulletin l'Avant-Garde cite ses généreux donateurs : M et Mme Mela (des bonbonnes de vin de leur propriété), M Combarel (des objets de piété aux enfants des catéchismes), M Raffin (le projecteur pour la Pastorale et des effets militaires pour le théâtre), M Creyssac (des jouets pour l'arbre de Noël), Mme Corsini (de l'huile pour la veilleuse de la chapelle), Mmes Rocca, Tassy et de Roux (un superbe ballon), Mme Rizzi (des livres pour la bibliothèque), M Méla (30 m de toile pour couvrir le dessus de la scène), Bottigliero, sous-chef de musique au régiment (une dizaine de partitions).


En 1922, Mme Imbert, de la maison Castelmuro, fait parvenir à l'œuvre une corbeille de brioches, choux à la crème et gâteaux variés et en 1925 des gâteaux des rois ; les anciens et les jeunes gardent le meilleur souvenir des gâteaux et de la généreuse donatrice.


Les riverains, bien malgré eux, profitent de l'exubérance des jeunes musiciens et sportifs. Ainsi, en juin 1926, de retour de la procession du St Sacrement à Ste Anne, la musique révolutionne le quartier ; le bulletin l'Avant-Garde parle aussi d'une nouveauté : "quelques anciens ont acheté une moto et se promènent tous les soirs à cheval sur leur machine, au grand contentement des jeunes qui admirent leurs prouesses d'équilibre sur le Bd Bompard et à la grande fureur des habitants qui proposent de mettre du verre sur la route pour faire éclater leurs pneus" !

 

 

 
Gymnastique dans la cour en 1930 et grand vide en 1990
 

 

 

 



Préparation militaire et gymnastique


En 1916, le professeur Rochat dispense des cours de gymnastique le jeudi soir à 21h et le dimanche après midi à 15h. Des cours de topographie à la marseillaise ont lieu rue Barthèlemy. Le dimanche matin à 9 h au Pharo, les jeunes s'entraînent au tir à grande distance. En ces temps de guerre, cela semble utile, mais on retrouve ces mêmes activités ultérieurement.


Le 7 juin 1925 se déroule le concours de préparation militaire organisé entre sociétés agréées. "L'œuvre arrive 4° au classement général. Félicitations à Delrieux Pierre qui se classe 1° et obtient seul le maximum de points ainsi qu'à Peleyrol P. et Coulange M. qui obtiennent un diplôme. Le soir on fête les lauréats à l'œuvre et on boit à la coupe offerte à Delrieux P. par le ministre de la guerre. Un prix en espèces (200 f) a été remis à l'Avant-Garde".


28-29 mai 1926, les jeunes enlèvent le challenge Lucien Lattes (concours annuel d'éducation physique et de préparation au service militaire de France et des Colonies) réservé à la société qui fournit les 6 meilleurs athlètes : Delrieux P, Peleyrol P, Coulange F, Dupré Félix (qui se classe aussi 1° de la région à l'examen du B.M.E - préparation militaire-), Bourguet et Boulenger. Une enveloppe de 300f est remise à l'Avant garde.


Au concours annuel entre patronages, le 16 mai, l'Avant-Garde se classe 2°. Delrieux est 1° en saut en longueur et en hauteur et 2° aux 100m; Coulange F est 1° aux 400m; Pellet F 2° en saut en hauteur et Bourguet 2° aux 1500m.

Tout au long de l'année, adultes et pupilles travaillent avec ardeur pour maintenir la réputation de l'Avant-Garde (classée 2° depuis plusieurs années) au concours de gymnastique. Le 28 juin, les petits gymnastes Brun, Coulange et César obtiennent un grand succès au stade des patronages et sont présentés à l'évêque. Dans la tribune siègent aussi deux généraux, un colonel, un député.

20 juin 1926 : dès le matin à 5h, les gymnastes se retrouvent à l'Avant-Garde pour prendre le tram réservé qui les conduit au stade pour le concours de gymnastique ouvert à 6h30 ; Jean Cholet mène les adultes et M.Bernard les pupilles.

Un entraînement intensif est réservé à 15 gymnastes adultes (2 fois par semaine de 21h à 23h30) qui doivent participer au concours de Rome l'été 1926. A cause de troubles possibles en Italie, le pape le supprime : déception à l'œuvre où moniteur et instructeurs reprennent l'entraînement en vue d'autres concours locaux.

 

 

 

Toutes les années au mois de juin, ouverture de la saison des bains : M. le directeur de l'œuvre accompagne une soixantaine d'enfants à la plage du Prophète.

Au mois d'août 1926, l'œuvre organise une promenade au château d'If, avec visite et cachettes dans les sombres couloirs de la prison légendaire. La journée se termine par une belle baignade. Le soir, à 9h30, entraînement de gymnastique.

 

LOISIRS

Jeux de cour : en 1925 les petits de 8 à 12 ans jouent aux cerceaux, au croquet, aux boules ou encore font des châteaux-forts sous la barre fixe avec le sable fin fourni par M. Méla.

Théâtre : les petits le préfèrent au cinéma (pourtant avec haut parleur) ; costumés par M.Guérin, grimés par un petit groupe surnommé la maison David et Cie, ils donnent trois ou quatre pièces de leur composition, de la pantomime au drame patriotique, le jeudi après midi souvent jusqu'à la nuit. La troupe des "moyens" (15 à 20 ans) affronte le grand public dans "Napoléon fait du cinéma" et celle des anciens connaît la gloire dans "la Cagnotte", "la Pastorale" ou "Le Luthier de Crémone" de François Coppée.

Musique et chorale : les musiciens s'entraînent avec MM Guérin, Thruilhé et Bottigliero quatre fois par semaine en vue du concours entre patronages ; ils exécutent des œuvres classiques lors des séances de théâtre (l'ouverture du Masque de Fer le dimanche gras, la Marche Funèbre de F.Chopin, le Rameau de Fauré, Sambre et Meuse, Alsace-Lorraine, etc). La chorale, en novembre 1926, fête la Ste Cécile en donnant un grand chœur à 3 voix de Gounod.

La bibliothèque des confréries met à disposition de tous des livres récents et "la bonne presse".

T S F : En janvier 1926, un appareil à 4 lampes est installé à l'œuvre par MM Pey et Aillaud ; il fait les délices des jeunes gens, surtout des musiciens. On entend les concerts de Marseille, Paris, Toulouse, Rome et même de Londres. Grâce aux perfectionnements apportés par Etienne en décembre 1926, tous les postes français et étrangers sont retransmis : les amateurs sont en admiration !

Cinéma : en mars 1926, un nouvel appareil permet à l'opérateur Vendrevert de projeter "Victime" ou "le Secret de la Confession" qui fait verser bien des larmes (et vaut un sermon, au dire "d'une brave dame"). Les films à vocation morale ou religieuse  -La Vie de N S Jésus Christ, Joseph et ses Frères, En Quarantaine, Vie de St Louis de Gonzagues, Le Symbole des Apôtres ou Monte Cristo- sont projetés avec accompagnement du "haut parleur".

 



Colonies de vacances

Pendant toutes les vacances le patronage ne chôme pas : tous les jours 50 à 60 enfants utilisent les jeux installés dans la cour, vont se baigner au Prophète (concours de nage et de pirogue), font du théâtre…mais attendent surtout le départ en colonie de vacances.


En août 1921, 35 enfants passent une vingtaine de jours à Digne. En août 1922 la colonie se déroule dans les Pyrénées avec, au programme, un pèlerinage à Lourdes et de belles excursions à Cotterets, au "Pont d'Espagne", et même jusqu'à la frontière en passant par le lac de "Gourne"- itinéraire qui avait déjà été emprunté avec succès lors du séjour de 1911.


Pour mener à bien ce programme, l'œuvre a besoin de l'aide de ses amis et bienfaiteurs. Une tombola est organisée chaque année afin de couvrir les frais de voyage.



En 1925, le patronage part pour la troisième fois à Lourdes. Le journal L'Avant-garde" relate tous les "exercices de piété" de la colonie : messes, communions, processions, fêtes religieuses…

Dans la rubrique excursions le narrateur note : nos pèlerins sont bien pieux, mais ils sont jeunes et quelque peu espiègles ; il leur faut du mouvement ; la vie d'ermite ne leur vaut rien. Tous les jours, nous faisons quelque excursion, même lorsqu'il pleut : le pic du Gers escaladé maintes fois au détriment des fonds de culottes, le lac de Lourdes avec promenade en barque.

 

 


 

Le directeur , M.l'abbé Buzy est aidé par des grands : MM Cayla, Sauze (qui se révèle organiste lors des messes quotidiennes), Coulange, Dupré (qui prend de fort belles photos des excursions).

En 1926, colons, anciens et jeunes partent à la Ste Baume pour 12 jours occupés par de nombreuses excursions (Crevasses, St Pilon, pic des Béguines, grottes de Ste Marie Madeleine et de St Cassien, source de l'Huveaune), des exercices de piété bi-quotidiens, des concerts champêtres accompagnés à la clarinette par Sentenac et Serre, Dupré jouant du baryton.

 


CHRONIQUE SPORTIVE

De nombreux matchs de foot amicaux sont signalés dans "l'Avant-garde" ; les équipes de l'œuvre retrouvent sur le stade des patronages, des adversaires venus de Toulon (l'Alerte), de St Pierre, de St Jean. "Notre équipe, bien en forme, a connu la victoire et la défaite ; au classement général, elle espère arriver 2° (février 1926)".

 

 


L'équipe du patronage avec Jean Cholet.


Le match le plus attendu est certainement celui qui a lieu annuellement dans la cour de l'œuvre et oppose Anciens contre Jeunes ; ces derniers gagnent le match du 7 février 1926 : "il faut dire que les anciens venaient de déjeuner un peu copieusement, aussi il leur manquait un peu de souplesse ! L'année prochaine, ils se proposent de jeûner 8 jours avant le match".

Les anciens


Pendant le service militaire, ils correspondent avec l'œuvre : Etienne Hugues, au 2° régiment d'Aérostation de Toulouse, veut savoir qui le remplace pour le rôle de Joseph à la Pastorale et se soucie du bon fonctionnement de la T S F. Vidal E se fait envoyer "l'Avant-Garde" en Guinée Bissao. Pierre Delrieux obtient 2 jours de perm pour participer au concours de gymnastique, Bottigliero D à celui de musique et Coulange F à celui de préparation militaire.


Le groupe des Anciens élabore ses statuts le 1° novembre 1925. Le bureau, élu pour 3 ans est formé par :
Président, Bernard Antoine ; secrétaire, Cayla Louis ; trésorier, Coulange Henri ; conseillers, Ghis Jean et Cholet Jean.
Président honoraire, Brémond Louis.

Le premier dimanche de chaque mois les Anciens prennent part à un déjeuner après la messe, suivi d'une réunion intime, d'une conférence (à thème religieux) avec projection ; la journée s'achève avec des chants et du théâtre.

 



LES SPECTACLES



Les bergers de la Pastorale (avec le ténor Carpita)
 

Roustido
 
 
 
 
 





Félix Dupré (Pistachié), Georges Boullevault (Gigié), X..., X…, Francis Laget (le meunier), X…,Carpita.
 

Les vieux
 

 

    La fantaisiste Francy Ducastel.

 

 

 

Les concerts et spectacles de l'Avant-garde réunissent professionnels et amateurs, avant guerre déjà, mais surtout à partir de 1940 ; là, artistes réfugiés en zone libre et amateurs aux activités professionnelles réduites se retrouvent sur la même scène .

 


 

 

Le pianiste, Gaby Peleyrol, accompagne le soir en exclusivité, Jo Bouillon à la Réserve et au Claridge (le jour, il est comptable).

 

Avant garde
Programme
Dimanches 3, 10, 17 & 24 juin 1945

Revue en 2 actes & 15 tableaux
De G. Boullevaut, F. Laget & L. Serafini

Musique nouvelle et arrangements
du compositeur Marcel Dubel
qui dirigera l'orchestre
Mise en scène :  Les auteurs
Machinerie :  F. Coulange
Décors : E. Novack
Costumes : Maison Mercier
Perruques : Maison Bermond

 

 


 

 


 

 


Ginette Garcin débute sur la scène de l'Avant-Garde
en interprétant des œuvres de Géo Saint Cyr.
 
 
 

 

Georges Boullevault anime l'Avant-Garde de l'après-guerre ; auteur-compositeur apprécié par de nombreux chanteurs sous le nom de Géo Saint-Cyr, ou de Géo Darnis lorsqu'il interprète ses revues.

 

 


Dans la Pastorale, il joue "Gigié". Lors d'une représentation, sa fillette le voyant tomber dans le puits, pleure et se met à crier du haut du balcon "papa…papa…", au grand étonnement du public amusé et attendri.

 


 

Aux éditions Musette, 38 rue Vacon

Les artistes dédicacent leur photo au parolier Géo Saint Cyr.
(Pseudo de Georges Boullevault qui habite 113 bd Bompard)

 


 

En haut : René Grassi, 101 Bd Bompard
       (il chante sous le pseudo de René Ergé)
                Un autre chanteur
                Marcel Dubel, pianiste-compositeur, 78 Bd Bompard
En bas :  un chanteur comique
               La secrétaire des éditions "La Cigale"
               Sergio, du Panier


Ci-dessous, le chanteur Francis Linel (du Panier) a lui. aussi interprété des œuvres de Géo Saint Cyr et Marcel Dubel, à l'Avant-Garde.

 





Informations sur les Anciens
(lues dans les bulletins "L'Avant-Garde" 1925-1926) :

Les mariages, (...que le Sacré-Cœur de Jésus et N.D. Auxiliatrice bénissent et fécondent ces foyers chrétiens). Les naissances, (…que N.D Auxiliatrice conserve aux heureux parents ces chers petits anges).
Les décès.
Les adresses des militaires.
Les petites nouvelles des scolaires : brevets, certificats d'études, admissions dans les grandes écoles. J. Mein, notre jeune organiste a obtenu grand succès en musique. Premier prix de solfège ; mention bien pour la musique d'ensemble et très bien pour le piano.

 

 

 

 

Le groupe des Anciens a, pour la première fois, donné sa fête dans la salle du patronage le dimanche 3 mai 1925. Un magnifique banquet réunissait, autour d'une table fort bien servie, plus de 30 convives. Félicitations aux organisateurs du menu : M Truilhé et Coulange H .Le banquet était présidé par notre directeur l'abbé Buzy et le R.P. Le Mintier; ils étaient entourés de MM Bernard, Ghis, Truilhé, Cayla etc. Après les discours, un concert permit d'applaudir MM Truilhé, Ghis, Migliori, Coulange, Auguste, Toupie et notre joyeux caporal Bottigliero et la fête se termina dans la plus franche camaraderie (mai 1925).

Une petite élite regroupée sous la bannière de "l'Action Catholique de la Jeunesse Française" a pour programme Piété (prière et communion), Etude (étude du dogme et entraînement à réfuter les objectifs du matérialisme), Action (apostolat, cercle d'études, causeries).

 

Le congrés annuel du patronage a pour but de réunir les grands et les anciens du patronage et d'examiner avec eux ce qui s'est fait pendant l'année et ce qui aurait dû se faire…Dès la première séance du 8 novembre (1926) on se rend bien compte que nos anciens s'intéressent à la vie de l'œuvre. Ils décident:
Le dimanche soir, après les jeux de cour, on chantera les Complies.
Nécessité pour tous d'étudier, si l'on veut devenir  des chrétiens convaincus.
Chacun s'engage à prendre chaque semaine "La Croix du Dimanche".
Aux trois buts du théâtre : procurer des ressources, occuper les petits, distraire les parents, on se propose d'ajouter l'apostolat (pièces religieuses).
Plus de discipline en musique et de régularité pour la chorale…
On fera encore mieux en gymnastique et en sport malgrè le départ de quelques anciens au régiment.


Les Excurs du Midi
Nom du groupe réunissant les anciens de l'œuvre qui se retrouvent pour des sorties dominicales "au cabanon".

 


En haut : 1°Francis Laget, 3°Julien Vidil
Devant : 1°Mathilde Julien (Lessous), 4°Mathilde Delchini (Vidil), 5° Marie-Jeanne Julien (Massy), 6° Mme Laget.
 
 

 

Éditorial du bulletin mensuel de l'Avant-Garde (Juin 1922)

NOCES D'ARGENT DU PATRONAGE


"Les débuts du patronage furent pénibles, les épreuves ne lui furent pas ménagées. A un moment donné, il y a dix-huit ans, il était question de le fermer. Quel changement ! Le quartier lui-même a été transformé moralement, cela grâce au patronage. Actuellement la sympathie pour l'Oeuvre est générale ; non seulement les parents mais encore tous les gens des environs s'intéressent au patronage et vivent jusqu'à un certain point de la vie de l'œuvre. On s'enorgueillit même des succès du patronage et lorsque le groupe défile soit qu'il revienne des fêtes et concours ou qu'il prenne part aux fêtes religieuses, c'est une véritable ovation que l'on fait à nos enfants et jeunes gens.

 

 



Sitôt que le travail d'atelier est terminé ou que les bureaux sont fermés, ouvriers, apprentis ou bureaucrates ne connaissent qu'un chemin, celui de l'œuvre. La moyenne tous les soirs est de 40 à 50 jeunes gens. Quel changement avec jadis ; il y a dix ans encore, on avait de la peine à avoir quelques grands le dimanche".

 

 

 

 Tableau de Jequel :
Joueurs de boules dans la cour du "Cercle"
(famille Gonzalva-Béranger)
 
 
 Textes et documents photo, composition :
Monique Bonavia-Michelet


Editeur : "La Butte Bompard".
Février 2000.


Nos remerciements s'adressent particulièrement aux familles qui ont conservé tous ces documents, témoins du passé de "l'œuvre"
et ont permis l'élaboration de ce numéro:
Mme Boullevault pour les affiches des spectacles
M. Vidal pour les bulletins "Avant-Garde"des années 1925-1926
Les familles Delchini-Cholet, Laget, Raffin pour les nombreuses photos et cartes postales de "l'œuvre".



Reproduction, même partielle non autorisée sans l'accord des auteurs